Par Tabu Abdallah Manirakiza
Burundibwiza.com mise à jour le 13/03/2025 / @RTBB
Combien de foyers de conflits armés peut-on recencer aujourd’hui dans le monde ? Environ 60, d’après certaines sources autorisées dont 28 en Afrique. Sans être exhaustif, les principales sources de ces conflits sont: le contrôle des ressources naturelles et économiques, la concurrence pour le pouvoir politique, les divisions ethniques, religieuses ou culturelles, les interventions et ingérences étrangères, la faiblesse des institutions étatiques, les héritages historiques et coloniaux, la radicalisation et extrémisme violent.
Une citation attribuée à l’écrivain Paul Valery nous dit “la guerre, c’est le massacre de gens qui ne se connaissent pas, au profit de gens qui se connaissent et ne se massacrent pas”.
Ma croyance profonde est que nous les humains sommes avant tout des âmes et que nous devons reconnaître cette qualité à toutes les créatures de Dieu (minéraux, végétaux et animaux). Plusieurs religions que je connais enseignent que l’homme a été créé à l’image de Dieu. J’en conclus que, de ce fait, ils sont potentiellement héritiers des attributs divin et principalement l’amour inconditionnel. L’Âme existe parce que Dieu l’aime et l’homme est la forme la plus évoluée des Âmes dans les mondes physiques. Aimer est donc une qualité divine qui sommeille en nous.
Le fait que l’Âme existe parce que Dieu l’aime éloigne de moi toute sorte de punition telle que l’enfer. Aristote, Platon et plusieurs philosophes théologiens comme Saint Augustin ont développé une notion intéressante que je fais mienne: le mal n’existe pas, c’est l’ignorance de Dieu.
Apprendre à aimer c’est d’abord identifier et éloigner de nous 5 grands vices cardinaux. En référence à la Bible, les auteurs comme Saint Grégoire lr Grand et Thomas d’Aquin parlent de 7 vices cardinaux. Les courants modernes les regroupent en 5 passions du mental qui sont: la colère, la concupiscence, la cupidité, la vanité et l’attachement.
La colère se manifeste souvent par des explosions émotionnelles, des paroles blessantes, et des actions impulsives. Elle peut également se cacher sous forme de ressentiment, de frustration ou d’amertume.
L’antidote de la colère est la compassion. Pour transformer la colère en compassion, il est essentiel de comprendre ses racines. La colère est souvent une réaction à une perception d’injustice ou de menace. En cultivant la pleine conscience et l’empathie, nous pouvons apprendre à répondre plutôt qu’à réagir. Pratiquer la méditation active et des techniques de respiration peut aider à calmer l’esprit et à voir les situations sous un angle plus large, favorisant ainsi la compassion et la compréhension.
La concupiscence se traduit par un désir excessif pour les plaisirs sensuels, souvent au détriment de notre bien-être et de nos relations. Elle peut mener à des comportements compulsifs et à une insatisfaction constante.
Pour transformer la concupiscence en modération, il est important de reconnaître la différence entre le désir sain et l’avidité destructrice. Cultiver la gratitude et la satisfaction pour ce que l’on a déjà peut aider à réduire l’envie de toujours plus. Pratiquer la discipline et la modération dans nos actions et nos désirs permet de retrouver un équilibre intérieur et de vivre plus pleinement.
La cupidité se caractérise par un désir insatiable et excessif d’accumuler toujours plus de biens matériels, de richesses ou de pouvoir, souvent au détriment des autres ou de valeurs plus élevées. C’est le cas pour les personnes cupides sont souvent motivées par le désir de posséder une quantité toujours croissante de biens matériels, d’argent ou de ressources, sans jamais ressentir de satisfaction ou de sentiment de plénitude.
Pour se libérer de la la cupidité et transformer cette dernière en générosité, il est crucial de reconnaître que la véritable richesse réside dans les relations et les expériences, non dans les possessions matérielles. Pratiquer le don et le partage, même de petites choses, peut aider à développer un sentiment de connexion et de bienveillance envers les autres. La méditation active sur l’interdépendance peut également renforcer la compréhension que nous faisons tous partie d’un tout.
La vanité se manifeste par un besoin excessif de reconnaissance, d’admiration et de validation externe. Elle peut mener à des comportements narcissiques et à une estime de soi fragile.
Pour transformer la vanité en humilité, il est important de cultiver une estime de soi intérieure plutôt que de chercher constamment l’approbation des autres. Pratiquer l’auto-réflexion et reconnaître nos imperfections peut nous aider à rester ancrés et humbles. La gratitude envers les autres et la reconnaissance de leurs contributions peuvent également renforcer un sentiment d’humilité et de connexion.
L’attachement se manifeste par une dépendance émotionnelle excessive envers les personnes, les objets ou les situations. Il peut mener à la peur de perdre, à la jalousie et à la souffrance.
Pour transformer l’attachement en liberté, il est essentiel de comprendre que tout est impermanent. Pratiquer le détachement ne signifie pas renoncer à l’amour ou aux relations, mais plutôt aimer sans possessivité. Cultiver la présence et l’acceptation du moment présent peut aider à réduire l’anxiété liée à l’attachement et à vivre avec plus de légèreté et de liberté.
En définitive apprendre à aimer véritablement implique de reconnaître et de transformer les passions du mental qui nous bloquent. En comprenant les manifestations de la colère, de la concupiscence, de la cupidité, de la vanité et de l’attachement, et en adoptant des pratiques pour les transformer en vertus, nous pouvons ouvrir notre cœur à un amour plus profond et plus authentique. Cette transformation n’est pas un chemin facile, mais elle est essentielle pour vivre une vie épanouie et harmonieuse, en connexion avec nous-mêmes et avec les autres. Se détacher de ces 5 passions est la vraie libération et nous rapproche de Dieu. Ceci nous amène à prendre conscience qu’en tant qu’Âmes nous sommes de vraies étincelles divines.
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